La thérapie avec le cheval ou équithérapie est une approche bien plus vaste que ce que l’on pourrait imaginer au premier abord. Que l’on parle d’hippothérapie, de thérapie équine ou de médiation par le cheval, l’essentiel est ce que l’on y vit : un véritable chemin vers le mieux-être, le développement personnel et parfois même la rééducation physique.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’hippothérapie ne désigne pas les soins donnés aux chevaux. Le mot vient du grec ancien : « hippos » pour cheval, et « therapeia » pour soin. Cependant, dans l’usage courant, le terme est devenu un véritable « fourre-tout », englobant des pratiques très variées. Pour parler avec justesse de ces accompagnements spécifiques, il est donc important de préciser les termes et les intentions derrière chaque démarche.
Le cheval : Un médiateur, pas un thérapeute
Dans toute thérapie avec le cheval, deux éléments sont indissociables : le cheval lui-même et son environnement. L’interaction peut se faire à pied, par le biais de soins au cheval, ou en montant à cheval. Cependant, il est essentiel de comprendre que ce n’est pas le cheval qui soigne. Le cheval agit comme médiateur, facilitant l’expression des émotions, la confiance en soi et l’ancrage corporel.
Le véritable soin vient de l’accompagnement humain : le thérapeute met en place des séances adaptées, en prenant appui sur les ressources propres de la personne, sur son environnement familial ou institutionnel, et sur le lien créé avec l’animal.
La thérapie assistée par le cheval s’adresse à toute personne en souffrance, qu’elle soit physique, psychologique ou sociale. Elle accompagne aussi bien des enfants, des adolescents, des adultes que des seniors, chacun avec ses besoins spécifiques.
Le cheval thérapeute
L’utilisation du cheval à des fins thérapeutiques ne date pas d’hier. Déjà au Ve siècle avant J.-C., le célèbre médecin grec Hippocrate recommandait l’équitation pour ses vertus sur la santé physique et mentale. Le contact avec les chevaux était alors vu comme bénéfique pour l’équilibre psychique et pour l’éducation des jeunes.
Dans les temps modernes, une figure emblématique illustre l’efficacité de cette approche : Lis Hartel, cavalière danoise atteinte de poliomyélite, qui, après des années de pratique équestre intensive, remporta la médaille d’argent en dressage aux Jeux Olympiques de 1952. Grâce à un travail en binôme avec sa thérapeute Ulla Harpoth, Lis Hartel montra au monde que le cheval pouvait devenir un partenaire de rééducation incroyable.
De l’hippothérapie à la thérapie Avec le cheval
En 1986, pour mieux préciser les pratiques, est née l’appellation « Thérapie Avec le Cheval » (T.A.C.) :
La thérapie avec le cheval est donc une démarche où l’humain et l’animal évoluent ensemble dans une relation bienveillante et authentique, favorisant les progrès, petits et grands, vers une meilleure santé globale.